Samuel : la journée de ma greffe de cheveux

Samuel : la journée de ma greffe de cheveux

Je m’appelle Samuel et j’ai commencé à perdre mes cheveux au début de la vingtaine. Récemment, j’ai décidé de faire appel à la Clinique Bédard afin de traiter mon problème de calvitie. Lors de ma première consultation, nous avons dressé un protocole de traitements qui incluait des injections de plasma riche en plaquettes (PRP) ainsi qu’une greffe de cheveux de type extraction folliculaire (FUE). Après avoir reçu une série d’injections, je suis maintenant prêt pour ma greffe ! Voici la suite de mon expérience.

Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers avec la transplantation capillaire, sachez qu’il existe plusieurs méthodes pour greffer des cheveux. Toutefois, la majorité des experts dans le domaine s’entendent pour dire qu’il n’existe vraiment que deux techniques éprouvées : la microgreffe en bandelette (FUT) et l’extraction folliculaire (FUE). Si j’ai bien compris les explications du directeur médical, la différence entre les deux est assez simple. Dans le cas de la FUT, il retire de fines bandelettes de cheveux pour obtenir un ensemble de follicules pileux alors que, dans le cas de la FUE, les unités folliculaires sont prélevées une à une, ce qui requiert une habileté particulière…et beaucoup de patience ! J’en sais quelque chose, car ma transplantation a duré plus de 8 heures !

Un problème bien « enraciné »

Dans un premier temps, le médecin a rasé le derrière et les côtés de mon crâne. C’est à ces endroits que se trouvent les cheveux qui résistent naturellement à la calvitie. La tonte de ma zone donneuse va lui permettre d’estimer dans quel angle mes cheveux poussent. Une information importante, car le docteur et son assistante vont devoir extraire mes poils sans endommager la racine. Quand on y pense bien, c’est l’évidence même : un cheveu dépourvu de racine ne peut être transplanté, et le directeur médical me fait comprendre que c’est ce qui rend le FUE aussi compliqué. Une fois que cette étape est terminée, le Doc trace ma ligne frontale à l’aide d’un crayon spécial. Son but est de bien délimiter la forme de mon visage pour que je puisse conserver un air aussi naturel que possible une fois son intervention terminée.

Pendant ce temps, May, son assistante, prépare ses injections. La première contient un léger sédatif qu’elle m’injecte dans le bras, la seconde contient un anesthésiant local qui est destiné à mon crâne. May m’explique que l’anesthésiant local contient de l’adrénaline, ce qui va contribuer à diminuer les saignements et augmenter la durabilité du sédatif. Elle me rassure : je n’ai pas à m’inquiéter, l’intervention sera sans douleur! Une précision que j’apprécie au plus haut point, car elle survient au moment où le docteur s’approche de mon crâne avec un outil rotatif à la main. L’instrument en question est un poinçon au bout duquel est insérée une minuscule aiguille d’un millimètre de diamètre. C’est à l’aide de ce poinçon que le directeur médical va inciser mon cuir chevelu avant de retirer le greffon à l’aide d’une petite pince.

Samuel : la journée de ma greffe de cheveux

 

Des extractions qui frisent la perfection

Le Doc m’apprend que chaque greffon est composé d’une unité folliculaire qui contient de 1 à 4 cheveux. Il dépose prestement le greffon dans une solution saline afin que ce dernier ne s’assèche pas et, après quelques prélèvements, il remet la solution saline pleine de greffons à une de ses assistantes, qui s’installe sans tarder derrière son microscope. Cette dernière doit vérifier dans un premier temps que les unités folliculaires n’ont pas été transéquées lors de l’extraction. Malgré toute leur habileté, il arrive de temps à autre que le docteur ou son assistante endommagent la racine d’un greffon, mais grâce à leur grande expérience, leur taux d’échec se situe en dessous des 5 %. Par la suite, l’infirmière regroupe les greffons en famille de 1, 2 ou 3 cheveux jusqu’à ce qu’elle obtienne un lot de 25 greffons. Une tâche fastidieuse qu’elle va devoir compléter à maintes reprises, puisque le docteur a l’intention d’implanter plus de 2000 greffons sur le sommet de ma tête!

Greffons les greffons!

Après 4 heures de travail et une pause bien méritée, l’étape de la transplantation peut débuter. Je constate avec surprise que le Doc ne montre aucun signe de lassitude. Au contraire, il continue de blaguer avec ses collègues ! Décidément, cet homme est infatigable ! L’assistante du docteur procède à de nouvelles injections et, après s’être assurée une dernière fois que je ne ressens rien, l’équipe recommence à s’affairer autour de mon crâne. Chacun des greffons est alors soigneusement implanté dans mon cuir chevelu. Les greffons uniques sont installés sur ma ligne frontale alors que les greffons qui contiennent le plus de cheveux sont insérés sur le dessus de ma tête. On m’explique que ce sont justement ces derniers qui vont donner du volume à ma future chevelure.

Somme toute, j’ai bien aimé mon expérience et je n’ai pas ressenti de gêne particulière lors de l’extraction ou de la transplantation. Seul bémol : le processus est plutôt long et j’ai perdu plus de sang que je m’y attendais ! J’ai vraiment hâte de voir les résultats finaux, mais pour cela, je vais devoir m’armer de patience, car le directeur médical m’a bien fait comprendre que je dois attendre au moins six mois avant de constater une réelle différence dans mon état. Comme à l’habitude, je compte bien vous revenir avec mes impressions d’ici quelques semaines.